À l’est de la partie supérieure du fleuve Sirion, Turgon, guidé par Ulmo, découvre la vallée cachée de Tumladen. Il y fait construire une cité en hommage à Tirion du pays d’Aman. Elle se nomme Odolindë, ou Gondolin.
Ulmo avertit Turgon que sa ville sera la dernière à tomber en temps de guerre, mais il lui précise qu’un messager venu de Nevrast viendra un jour l’avertir d’un grand danger.
Pendant longtemps, l’armée de Turgon demeure immobile à Gondolin, et nul étranger n’y entre jamais. Quant à Nevrast, l’ancienne demeure de Turgon, elle est laissée à l’abandon. Toutefois, sur les conseils d’Ulmo, l’armure et les armes de Turgon y sont conservées. La cité de Gondolin s’agrandit et prospère à l’abri du monde.
À Doriath, royaume de Thingol, vit Galadriel. Melian perçoit que les Noldor portent en eux un lourd secret. Elle sait qu’ils ne furent pas envoyés par les Valar et interroge Galadriel. Celle-ci lui révèle que les Noldor sont venus en Terre du Milieu pour récupérer les Silmarils et combattre Morgoth, mais elle tait les événements tragiques qui ont marqué leur départ. Melian sent bien que Galadriel ne dit pas tout et qu’elle lui cache des choses sombres.
Melian informe son époux Thingol des propos de Galadriel. Celui-ci comprend alors la situation, mais Melian le met en garde : elle sait que les Valar sont en colère contre les Noldor, même si elle n’en connaît pas la cause exacte.
Bientôt, des rumeurs se répandent parmi les Sindar au sujet des terribles événements dont les Noldor seraient responsables. Lorsque Thingol en est informé, il blâme Finrod, alors invité dans sa demeure avec ses frères. Mais Angrod prend la parole et raconte à Thingol toute la vérité, dénonçant les trahisons et les crimes des fils de Fëanor. Il lui révèle ainsi le massacre d’Alqualondë, la malédiction de Mandos et l’incendie des navires à Losgar.
Thingol comprend que les fils de Finarfin ne sont pas directement responsables de ces actes, mais il leur ordonne de quitter son royaume, leur laissant toutefois la possibilité de revenir plus tard. Enfin, il décrète que les Sindar ne parleront plus la langue des Noldor. Et ainsi, désormais, les Sindar s’éloignèrent d’eux.